dimanche 3 mai 2009

Skanderbey

Skanderbey, unique véritable héros national de l'Albanie, est lui aussi victime des mauvaises translittérations et donc plus connu avec un g au lieu du y (alors que ce nom vient du titre turc Iskander bey, signifiant "grand seigneur Alexandre", en référence à Alexandre le Grand, bien évidemment). C'est lui qui résista contre l'armée ottomane, qu'il connaissait bien puisqu'il y avait servi lui-même, jusqu'à être nommé gouverneur général des provinces albanaises. Mais il se retourna très vite contre l'empire avec son peuple, en 1443, notamment depuis la citadelle de Krujë (Kruja). Après de nombreux combats pour garder la ville de Krujë qui durèrent plus de vingt années, Skanderbey finit par obtenir de Mehmed II le titre de seigneur en Albanie.

A son époque, les peuples européens ne prirent que très tard conscience de l'importance de Skanderbey dans la lutte contre l'Empire ottoman et la défense de la religion catholique dans les Balkans, à l'exception de l'Italie et en particulier du pape Pie II. Après la mort de Skanderbey, ses armées ne résistèrent d'ailleurs qu'une dizaine d'années, avant que l'Empire ottoman ne reprenne le contrôle de ces territoires.

Malgré les apparences, Skanderbey est relativement connu, à l'échelle mondiale. Il existe de nombreux monuments à son effigie, disséminés dans plusieurs capitales européennes (à Londres, à Bruxelles, à Rome, à Genève...) et jusqu'en Amérique, au Michigan. Il existe une place "Skanderbeg" à Paris (près du boulevard Ney et du périphérique Nord), et Ronsard lui consacra tout un poème, de même que Montaigne écrivit sur lui. Vivaldi lui a aussi dédié un opéra...


Bref, autant d'éléments qui constituent un véritable mythe national et qui fut, on s'en doute, très facilement repris par le régime communiste albanais, lequel accordait une attention toute particulière au nationalisme.
Le résultat se résume en quelques photographies du musée Skanderbey à Krujë, où la citadelle a été totalement réhabilitée pour laisser libre cours au réalisme-socialisme, à un degré digne des films hollywoodiens...



Citadelle de Krujë


Mosaïque du musée


Couloir menant à la salle principale
(à droite : LA cloche, qui sonna pour annoncer la mort du héros)


Détail de la fresque (de 108m²) dédiée aux exploits de Skanderbey
Casque et épée de Skanderbey

vendredi 1 mai 2009

Tiranë

Tiranë se prononce Tirana (en raison du e ouvert) et non pas Tirane, comme le laisserait penser une mauvaise et pourtant répandue translittération....

La ville a été fondée en 1614 par Sulejman Pashe Ballgjini, autour d'un noyau dur comprenant une mosquée, un hammam, une boulangerie et le marché. C'est en 1920 qu'elle devient capitale, décision du congrès de Lushnja (au sud de Tiranë), réunissant différents représentants du pays. Tiranë compte aujourd'hui plus d'un million d'habitants.


Pour atteindre la grande place Skanderbey, on peut remonter l'axe principal de la ville, le boulevard Deshmoret e Kombit, lequel débute devant l'université :


Ancien bureau du parti communiste, boulevard Deshmoret e Kombit.

La Place Skanderbey

L'Opéra, place Skanderbey

Le musée d'histoire nationale, place Skanderbey

L'intérieur de la mosquée de la place Skanderbey


Ci-dessus, deux photographies très représentatives du sort réservé aux logements de l'époque communiste dans la ville de Tiranë. Il s'avère, en effet, que le maire Edi Rama, qui est aussi le leader de l'opposition (dirigeant du parti socialiste), est un artiste-peintre... Par ailleurs, vous remarquerez le peu d'étages. Le parti communiste, à l'époque, jugeait les bâtiments dépassant 3 étages américains et capitalistes.


De la place Skanderbey, il ne faudrait pas oublier de signaler ce qui n'a pu être photographié : l'ancienne statue d'Enver Hoxha (à prononcer "Enver Hoja"), dont il ne reste plus qu'un immense socle, certainement à l'effigie de ce qu'il supportait, entre la Banque centrale et le Musée...


Site de la ville de Tiranë (anglais et albanais)

lundi 27 avril 2009

Itinéraire et présentation du voyage

J'ouvre cette page web pour exposer quelques-unes des photographies de mon voyage en Albanie, durant une semaine d'avril 2009. Contrairement à ce que j'avais fait pour la Chine, je me contenterai de quelques commentaires épars, et non pas d'un véritable récit du séjour. Toutefois, les commentaires restent ouverts, afin que vous laissiez vos impressions et posiez, par ailleurs, d'éventuelles questions sur le pays.

Quelques photos, non présentes ici, sont sur mon blog général.

Voici la carte de l'itinéraire suivi (cliquer sur la carte pour l'agrandir) :